Pour utiliser leur droit CPF, les apprenants devront payer.
Le texte de l’article 49 du projet de loi indique que la participation du titulaire « peut être proportionnelle au coût de la formation dans la limite d’un plafond ou fixée à une somme forfaitaire ». Cette participation sera obligatoire pour financer une action de formation, une validation des acquis de l’expérience (VAE) ou un bilan de compétence. Ce reste à charge ne concerne pas les demandeurs d’emploi mais uniquement les salariés. Dans certains cas, les salariés pourront faire financer leur reste à charge par leur entreprise.
Limiter les dérives du CPF.
Avec 5 cinq millions d’inscriptions au CPF et un coût de 6,7 milliards d’euros engagés par la Caisse des dépôts gestionnaire du CPF. Le gouvernement veut réguler l’utilisation du dispositif voir démotiver les personnes en leur demandant de prendre en charge une partie de leur formation.
Pour rappel, le gouvernement avait lancé, le 25 octobre, le service France Connect +, pour sécuriser le CPF avec uniquement l’identité numérique de La Poste en supprimant l’accès via les Impots et Amelie. Ce moyen d’inscription pour pouvoir utiliser son droit CPF, n’est pas accessible à tout le monde (à vérifier mais je doute la facilité d’accès aux personnes en situation de handicap et aux personnes n’ayant pas de faciliter avec l’informatique…)
La poste se voit donc augmenter son trafic sur son site, avoir de plus en plus de comptes créés grâce au système imposé par le gouvernement pour l’utilisation du CPF.
L’accessibilité au CPF en 2023.
Avec un accès compliqué via l’Identité Numérique de la Poste et un reste à charge pour pouvoir utiliser son droit de formation, les salariés voulant se forme pour augmenter leur compétence seront bien évidement démotivés.
Démotivés au détriment de l’utilisation de leur droit de formation. On nous parle de polyvalence depuis la COVID mais ce n’est pas depuis 2019 qu’un salarié doit évoluer et augmenter ses compétences voir acquérir des compétences transversales pour pouvoir conserver son poste.
L’avantage de cette réforme c’est qu’un salarié qui entreprendra une formation via le CPF sera bien évidement plus assidu. Il faut rappeler qu’il y a un taux d’abandon important pour toutes modalités de formation (présentiel, distanciel et en e-learning). La guerre contre les organismes certifiés Qualiopi mais non qualitatifs et qui vendent des formations non suivies voir non réelles seront eux aussi démotivés.
Pour pallier aux fraudeurs et aux démotivés, le gouvernement a créé une réforme qui rend inaccessible un droit normalement acquis et gratuit à tous les français. Cette réforme rend inaccessible son droit de formation aux personnes n’ayant pas les moyens de payer un reste à charge et pourtant motivés pour utiliser leur CPF et suivre une formation professionnelle !
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